La parole aux Alumni

Interview de Diane
Der Markarian

Peux-tu te présenter et expliquer brièvement ton parcours ? 

Diane Der Markarian a intégré l’École du Louvre en 3e année de 1er cycle, à la suite d’une licence en Histoire de l’art à Aix Marseille. Durant cette première licence, elle met déjà en pratique ces savoirs en travaillant en tant que chargée de projet au Musée Granet dans le cadre de l’organisation de la nuit des musées pour les étudiants. Elle a effectué sa première année de Master à Neufchâtel, année durant laquelle, elle a également effectué un stage au musée d’art et d’histoire de la ville. Avant d’intégrer la deuxième année de master au sein de l’É cole du Louvre, elle participe au séminaire de Muséologie canadienne, elle est chargée de recherche à la Fondation Guido Molinari. Elle choisit d’effectuer un M2 en Muséologie, année de son intégration dans la Junior Entreprise en tant que Responsable Communication. Elle a également fait partie des membres fondateurs du collectif jeune critique d’art. A la suite de son Master à l’École du Louvre, elle a intégré le master en Affaires publiques spécialité culture de Science Po Paris. Elle se spécialise notamment dans les questions portant sur les politiques culturelles à l’échelle territoriale. 


Peux-tu nous parler plus amplement de ton métier actuel et pourquoi le recommanderais-tu ? 

Elle prépare actuellement son projet doctoral qui portera sur le développement de l’art contemporain en Arménie, elle s’apprête à partir deux mois en résidence à Erevan afin de débuter ces recherches sur le terrain, grâce à la fondation Calouste Gulbenkian. 


Quel était ton poste au sein d’École du Louvre Junior Conseil et en quoi consistait-il ? 

Diane était responsable de la Communication, elle a beaucoup travaillé sur la dimension digitale de la Communication de la Junior Entreprise, qui n’avait pas encore été développée. Son rôle de responsable impliquait une dimension managériale : être à l’écoute de son pôle, répartir les tâches, vérifier la qualité des post. 


Peux-tu nous parler de ton expérience et de tes motivations en tant que Responsable Communication au sein d’École du Louvre Junior Conseil ? 

A l’époque, la communication n’était pas encore bien intégrée dans le processus global de la JE, elle a donc à partir de ce constat essayé de travailler à l’intégration de la communication dans le travail des autres pôles. L’une de ces premières motivations a été de créer un processus pour le pôle communication qui n’existait pas encore. Elle a pu être libre d’apporter ses idées et son expertise pour bâtir une communication solide sur les réseaux sociaux, notamment. Le digital était une question centrale pour elle, elle a donc axé sa stratégie de mandat sur la question. Elle retient de son expérience à la Junior Entreprise de l’É cole du Louvre, l’importance de réadapter ses compétences en permanence selon les situations. Elle a beaucoup appris en terme de management. Elle note l’importance du collectif, la possibilité d’échanger en particulier lors des conseils d’administrations. Diane parle de son expérience à la Junior Entreprise comme d’une période ou elle a participé à un projet innovant, qui laisse libre place à la création et à l’opportunité de réaliser des projets au sein de la structure. 


Selon toi, quelles sont les valeurs que veut transmettre École du Louvre Junior Conseil ? 

Selon Diane, l’École du Louvre Junior Conseil souhaite transmettre des valeurs pratiques qui permettent de comprendre la logique d’entreprise et la dynamique de projet. L’école du Louvre Junior Conseil c’est aussi apprendre à travailler en équipe. Toutes ces valeurs sont indispensables dans une société comme la nôtre, où il y a une forte dynamique entrepreneuriale. 

 

Quelles sont les compétences acquises avec la Junior qui t’ont ensuite servi au cours de tes études et/ou dans le monde professionnel ? 

Avec la Junior Entreprise, Diane a pu développer de véritables compétences en conception graphique, management et sur le fonctionnement plus général de la vie en entreprise. 


Peux-tu nous donner trois mots qui synthétisent ton expérience à la JE ? 

Collectif – Challenge – Innovation 


EDLJC t’a-t-il ouvert la voie à des métiers du domaine de la culture lié à l’entrepreneuriat ? 

Diane a un profil très intéressant, elle est auto-entrepreneuse dans le domaine de la recherche. Elle prouve qu’il est bien possible d’allier enseignements de l’É cole du Louvre et de la Junior Entreprise. Elle explique qu’ayant un profil indépendant d’historienne et de critique d’art, elle doit trouver des financements, bourses et résidences par elle-même. ( De plus, son master à Science Po Paris lui a permis de maîtriser tous les outils et connaissance nécessaires à la gestion d’une institution culturelle ou à l’entrepreneuriat dans le milieu de la culture.) La Junior Entreprise lui a permis de développer des compétences qu’elle utilise chaque jour dans sa vie professionnelle, comme effectuer des recherches de mécénats, avoir des compétences en communication, gestion de projet. Elle a pu au sein de la Junior Entreprise développer une intelligence collective, s’imprégner des domaines de compétences de la Junior et des processus mis en place dans les autres pôles. Grâce à la Junior Entreprise, elle a appris à être polyvalente, à gérer les réalités pratiques d’un projet, les aspects administratif et managérial que la vie professionnelle engage. 


Quels sont les secteurs de professionnalisation liés à la culture méconnus par les étudiants de l’École du Louvre que tu souhaiterais faire découvrir ? 

Selon Diane, l’entreprenariat est dévalorisé dans le milieu culturel. Elle imagine au contraire un dialogue nécessaire entre les milieux entrepreneuriaux traditionnels et le milieu culturel. Elle parle d’une dynamique “d’aller-retour”. Elle pense que le secteur du numérique en termes de médiation et de recherche sont des secteurs professionnels méconnus et pourtant novateurs, surtout avec le tournant du numérique et des expériences virtuelles dans les musées. Elle cite pour exemple Le Cube à Issy les Moulineaux qui travaille sur les arts du numérique et du travail de Clément Thibault. Le second secteur professionnel lié à la culture, qu’elle considère être méconnu, est le métier de l’édition. La création du livre d’artiste est une question passionnante, sa création nécessite un travail scientifique de recherche, mais aussi un véritable travail de curation. Sans oublier que le livre d’art est un mode d’exposition en lui-même, en art contemporain par exemple. Elle cite à ce sujet, l’interview d’Alex Chevalier dans le Point Contemporain, ainsi que les éditions Diane de Selliers. 


Interview de Diane Der Markarian par Jade Saber.


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